Les lucioles et les vers luisants, ces créatures nocturnes qui éclairent nos nuits estivales, sont malheureusement en déclin. Se pourrait-il que leur lueur émeraude disparaisse à jamais?
Mais cette exclamation dramatique reflète-t-elle la réalité ? Malheureusement, les lucioles et les vers luisants sont victimes d’un déclin rapide. La pollution lumineuse, l’utilisation extensive de pesticides, l’urbanisation croissante et la diminution des proies pour les larves perturbent gravement leur cycle de vie. Autrefois, il n’était pas inhabituel en France de voir des essaims de ces petits êtres illuminer les soirées estivales. Aujourd’hui, ces phénomènes sont de plus en plus rares.
Ces observations sont corroborées par une campagne menée par l’Observatoire des vers luisants et des lucioles, une initiative de science participative initiée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et le groupe associatif Estuaire. Lancée en 2015, cette enquête vise à recueillir des données sur les populations de ces insectes en France. Selon les premiers résultats, les populations de lucioles et de vers luisants sont en déclin par rapport aux données historiques. « Si l’on se fie aux récits anciens, il y a une nette régression. Les quantités autrefois décrites ne sont plus observées », note Marcel Koken, chercheur au CNRS. De même, selon l’IUCN, parmi les 150 espèces de lucioles examinées, 20 % sont menacées d’extinction (d’après National Geographic).
Malgré ce tableau plutôt sombre, il reste un espoir. Il existerait plus de 2 600 espèces de lucioles à travers le monde (à l’exception de l’Antarctique), mais seulement 150 d’entre elles (soit 7 %) ont été réellement évaluées par les scientifiques en termes de conservation.
Sommaire
Comprendre les lucioles et les vers luisants
Les lucioles, tout comme les lampyres – mieux connus sous le nom de vers luisants – sont des coléoptères capables de bioluminescence, c’est-à-dire qu’ils génèrent leur propre lumière par une réaction chimique nommée bioluminescence oxydative.
Cependant, chez les vers luisants, seule la femelle, qui est aptère (c’est-à-dire sans ailes), émet une lumière verte constante au sol pour attirer le mâle. En revanche, chez les lucioles, tant les mâles que les femelles, en vol, produisent une lumière verte intermittente, suivant un code lumineux spécifique à chaque espèce.
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