Révolutionnez votre jardin : découvrez l’astuce de marcottage avec la Bignone !

par adm
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Récapitulatif :

  • La nature prend les commandes : la plante se développe seule
  • Échecs évités contrairement aux boutures qui peuvent échouer
  • Peu d’équipement nécessaire : les outils de jardinage courants sont suffisants
  • Aucun stress pour la plante qui demeure reliée à sa plante mère

Il est clair que le bouturage de la bignone peut s’avérer être un véritable défi. Cette plante grimpante (Campsis radicans et Campsis grandiflora) dotée de magnifiques fleurs en forme de trompette présente quelques particularités. Avec ses tiges creuses et son exigence en termes de conditions de croissance, le bouturage peut devenir une véritable épreuve sportive.

Heureusement, la nature nous offre une solution idéale. Le marcottage s’accorde parfaitement avec les caprices de cette liane. Les jardiniers l’ont bien compris et utilisent cette méthode depuis longtemps pour reproduire leurs plus beaux spécimens sans tracas.

Le défi du bouturage de la bignone

Les difficultés rencontrées avec les boutures

Les tiges de bignone peuvent être trompeuses. Derrière leur apparence robuste, elles sont souvent creuses ou pas assez matures, ce qui complique leur enracinement. Même dans des conditions idéales – serre chauffée, humidification automatique, substrat parfait – les échecs sont fréquents. Et si par chance une bouture prend racine, sa croissance reste timide et vulnérable aux variations de température.

Le marcottage, plus en accord avec la plante

Dans cette méthode, la tige reste connectée à la plante mère, continuant ainsi à absorber eau et nutriments. Cette assurance alimentaire est un véritable game-changer : les racines se développent plus rapidement et sont nettement plus robustes.

La bignone sécrète naturellement des hormones d’enracinement au niveau de ses nœuds. Lorsqu’elles entrent en contact avec le sol humide, ces hormones s’activent pour stimuler le développement de nouvelles racines. Astucieux, n’est-ce pas ?

Marcottage terrestre : une technique éprouvée

Choisir la bonne tige est essentiel

Oubliez les jeunes pousses encore vertes et trop fragiles. Optez plutôt pour une tige de l’année précédente, qui est flexible mais suffisamment ferme, et d’au moins 80 cm de longueur pour faciliter la manipulation.

L’astuce du professionnel consiste à réaliser une légère incision sous la tige, là où elle touchera le sol. Un simple coup de greffoir pour stimuler les hormones d’enracinement, qui ne demandent qu’à agir.

La composition parfaite pour l’enracinement

Le mélange que vous préparez peut faire toute la différence :

  • Moitié terre de jardin (tamisée pour éliminer les gros cailloux)
  • Un tiers de compost mûr (la nourriture de votre future plante)
  • Le reste en sable de rivière (pour éviter la stagnation de l’eau)

Ce mélange, ni trop riche ni trop pauvre, assure une texture aérée pour faciliter la pénétration des racines et une bonne rétention d’humidité.

Installation simple

Creusez un petit cratère de 15 cm de profondeur à l’endroit choisi pour votre nouvelle bignone. Placez délicatement la tige incisée, avec la coupe contre le sol. Utilisez des crochets en fil de fer ou des galets pour stabiliser l’ensemble.

Recouvrez abondamment avec votre mélange, en formant un monticule. Cette surélévation est cruciale pour anticiper le tassement naturel du sol et assurer que la marcotte reste bien protégée sous terre.

Marcottage aérien : adapté aux situations complexes

Lorsque le sol est inatteignable

Votre bignone est-elle perchée sur une pergola à 3 mètres de haut ? Aucun souci. Le marcottage aérien crée un environnement humide en hauteur, là où se trouve votre tige. Cette méthode est idéale pour toutes sortes de configurations.

La technique de la bulle

Armez-vous de sphaigne bien humidifiée (cette mousse venue du Chili), de film plastique et de liens flexibles. Après l’incision habituelle, enveloppez généreusement la zone avec la sphaigne mouillée. Ensuite, emballez avec le plastique pour créer votre mini-serre mobile.

L’humidité constante est très efficace. Veillez à vérifier régulièrement et à réhumidifier si nécessaire.

Alternative avec des moyens simples

Si vous n’avez pas de sphaigne, une bouteille en plastique fait l’affaire. Coupez-la en deux, remplissez le fond avec votre substrat d’enracinement, placez la tige incisée et refermez. Quelques petites perforations pour l’aération et c’est prêt.

Timing et soins appropriés : les secrets du succès

La fin de l’été, le moment idéal

De mi-août à fin septembre, les conditions sont parfaites pour le marcottage. Le sol conserve la chaleur de l’été, l’air devient plus humide avec l’arrivée de l’automne, et vos tiges sont à leur maturité optimale. Cette période augmente significativement vos chances de réussite.

Le marcottage au printemps est également possible, mais il est généralement plus lent. Prévoyez une saison entière pour voir les résultats, ce qui retarde d’autant la séparation finale.

L’équilibrage de l’arrosage

La juste quantité d’eau est cruciale : le sol doit rester humide sans être saturé. Trop d’eau favorise l’apparition de champignons, tandis qu’un sol trop sec pourrait endommager les racines. Un bon paillage autour de la marcotte aide à stabiliser l’humidité et protège contre les excès du soleil.

Saison Rythme d’arrosage Dans les coulisses
Fin d’été 2 à 3 fois par semaine Formation des premières ébauches
Automne 1 à 2 fois par semaine Le développement des racines se poursuit
Hiver Selon les conditions météorologiques Repos bien mérité
Printemps Reprise progressive Préparation à l’indépendance

Indicateurs de réussite

Après 6 à 8 semaines, il est temps de vérifier l’avancement. Soulevez délicatement un peu de terre pour inspecter. Des petites racines blanches et saines de 3-4 cm sont un bon signe. La croissance reprise par l’extrémité libre de la tige confirme que tout se passe bien.

L’émancipation : séparation et installation

Couper les liens

Attendez le printemps pour effectuer la séparation. Les risques de gel sont écartés et la sève circule abondamment, créant des conditions idéales pour l’opération. Utilisez un sécateur pour trancher proprement entre la marcotte et la plante mère, en laissant une bonne longueur de tige du côté du nouveau plant.

La séparation doit être effectuée avec précaution. Une fourche-bêche est plus appropriée qu’une bêche tranchante, car elle préserve mieux les jeunes racines.

Première installation

Le jeune plant peut être installé directement à son emplacement définitif ou être placé temporairement dans un pot pour renforcer ses racines. Optez pour un pot d’au moins 5 litres pour ne pas limiter son développement.

Les six premières semaines après la séparation sont cruciales. Continuez les arrosages réguliers, maintenez le sol frais mais pas détrempé, et surveillez les éventuels coups de chaleur. Un apport de compost au printemps suivant aidera à stimuler sa croissance future.

Le marcottage simplifie grandement la multiplication de la bignone, en respectant le rythme naturel de la plante et en évitant les déceptions liées au bouturage, tout en vous fournissant de nouveaux plants robustes et gratuits.

Nous sommes curieux de connaître vos propres expériences avec le marcottage ! Partagez vos conseils et astuces dans les commentaires : chaque jardinier a ses petits secrets qui font toute la différence.

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