Après une année 2024 difficile, les apiculteurs de France affichent enfin des visages souriants : la récolte de miel de 2025 s’annonce prometteuse avec une production prévue de 23 000 à 25 000 tonnes, presque doublant celle de l’année antérieure. Cependant, cette bonne nouvelle masque des inégalités importantes entre les différentes régions…
Sommaire
Disparités régionales dans la récolte de miel
Le printemps de 2025 a créé des conditions optimales pour la butinage dans plusieurs régions. Le Nord, l’Ouest, l’Est et le Centre ont profité de floraisons riches et d’un climat favorable. En conséquence, ces régions ont enregistré des récoltes abondantes, notamment de miel de colza, d’acacia…
En revanche, le Sud-Est a été durement touché par les conséquences du changement climatique. Les canicules, les vents, les précipitations irrégulières et les invasions de frelons asiatiques ont gravement affecté les productions de miel de lavande, romarin, thym et bruyère. Par exemple, la Provence, qui est réputée pour son miel de lavande, a signalé une récolte « catastrophique » selon l’UNAF.
Les défis climatiques et les importations affaiblissent encore la filière
Malgré ces bonnes nouvelles, la production de miel en France ne satisfait que la moitié des besoins locaux (environ 40 000 tonnes consommées). Les importations de miels bon marché, souvent falsifiés ou adultérés (ajouts ou suppressions délibérés pour induire en erreur) en provenance d’Asie, restent une forte concurrence pour les miels français.
Le changement climatique continue également d’affecter directement la régularité des récoltes, rendant celles-ci de plus en plus imprévisibles et difficiles. Ce phénomène représente une source de stress tant pour les plantes que pour les abeilles et les apiculteurs.
Conseils pour un achat responsable de miel
Pour encourager les apiculteurs français et assurer la qualité du miel, adopter quelques gestes simples peut changer la donne. Jérôme Verroust, journaliste chez Rustica et apiculteur, recommande :
- Opter pour des miels portant la mention « récolté en France » ou des labels officiels – Label Rouge, IGP, AOP ou AB –, gages d’une traçabilité et d’un savoir-faire local.
- Méfiez-vous des miels trop liquides, trop clairs ou à prix très bas : ils proviennent souvent de mélanges de diverses origines, ont parcouru de longues distances, ont été chauffés plusieurs fois (notamment les miels pasteurisés) ou contiennent des ajouts de sirop qui altèrent leurs arômes, leurs bienfaits et leurs enzymes naturels.
- Éviter les produits “industriels” vendus en grandes surfaces à bas prix, souvent sans indication d’origine précise ou simplement marqués « mélange de miels UE et hors UE », un signe du manque de contrôle sur l’origine florale et géographique.
- Enfin, privilégier l’achat direct, chez l’apiculteur, sur les marchés ou via des AMAP, ce qui reste le meilleur moyen de soutenir les filières locales, d’obtenir des conseils personnalisés, de varier les dégustations et de protéger une apiculture française face aux fraudes et à la concurrence internationale.
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