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Une rétrospective impressionnante au Musée des Arts décoratifs
Cet hiver, le Musée des Arts décoratifs met en lumière l’œuvre de Christofle, un pilier incontesté de l’art de la table, qui a su marquer de son empreinte le domaine des arts décoratifs depuis la moitié du XIXe siècle grâce à ses créations emblématiques.
Tout a commencé en 1842 lorsque Charles Christofle, un jeune orfèvre passionné par les nouvelles technologies, s’empare de l’électrolyse, une technique permettant de plaquer de l’argent ou de l’or sur des métaux. Il saisit rapidement le potentiel révolutionnaire de cette méthode, qui permet de produire en masse des objets ressemblant à l’argent massif mais à un coût bien moindre. Après avoir acquis un brevet d’un chimiste français, il établit son atelier et reçoit bientôt un soutien de taille de la part de Louis-Philippe, roi de France, qui lui passe commande pour le palais des Tuileries après une démonstration réussie. L’ascension de la bourgeoisie contribue également à propulser cette innovation sur le devant de la scène sociale.
Le Musée des Arts décoratifs (MAD) célèbre cette belle histoire industrielle et artistique à travers une rétrospective détaillée durant toute la saison hivernale. Environ mille pièces, provenant des archives de Christofle mais également des musées d’Orsay, du Louvre et du MAD, illustrent cette saga à travers les âges, marquée par des influences diverses comme le Japonisme, l’Art Nouveau, l’Art Déco et le Modernisme, et des collaborations avec des designers renommés tels que Gio Ponti, Marcel Wanders ou Karl Lagerfeld. La famille Christofle, qui a dirigé la manufacture jusqu’en 1993, a durablement influencé l’histoire des arts décoratifs en France, non seulement à travers l’argenterie mais aussi via des techniques variées comme les patines ou les émaux cloisonnés.
L’excellence de l’argenture, un art prestigieux
La rétrospective dédie trois des douze salles à des œuvres monumentales, souvent présentées lors des Expositions universelles de 1851 à 1925, et met en avant des pièces de centre de table d’une finesse exceptionnelle. L’exposition explore également l’empreinte de Christofle dans les moyens de transport les plus élégants de l’époque, comme le Concorde, le paquebot Normandie et l’Orient-Express, avec des tables spécialement aménagées pour ces luxueux voyages.
Au même titre que les manufactures de Sèvres et Baccarat, Christofle a joué un rôle clé dans le rayonnement international de l’art de recevoir à la française. La dernière salle de l’exposition, intitulée « Féerie », compare une table somptueuse de style Napoléon III à une création plus contemporaine et aérienne d’Andrée Putman en 2002. Des sections de l’exposition sont également consacrées aux coulisses de la production, mettant en avant les métiers d’art pratiqués dans l’usine normande de Yainville. « L’orfèvrerie française est un art qui vit encore. Ses artisans transforment le métal en véritables œuvres d’art décoratif, à partir de simples feuilles de métal », affirme Audrey Gay-Mazuel, commissaire de l’exposition. Un véritable enchantement!
- « Christofle, une brillante histoire »
- Musée des Arts décoratifs, 107, rue de Rivoli, Paris-1er
- Du 14 novembre au 20 avril 2025
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