L’association d’un climat doux avec une flore en pleine expansion favorise l’apparition de maladies et de nuisibles. Restez vigilant et agissez rapidement !
Sommaire
Les embuscades des charançons
Les charançons sont des coléoptères dont les larves se dissimulent dans les parties des plantes pour les consumer, notamment dans les boutons floraux, les nouvelles pousses et les fruits naissants. Certains ne laissent qu’une cicatrice sur le fruit, comme l’anthonome du pommier qui marque ainsi son territoire.
D’autres provoquent le dépérissement des nouvelles pousses, à l’instar du discret rhynchite coupe-bourgeon. La lutte contre ces nuisibles se fait principalement par une inspection approfondie.
Inspectez soigneusement tout organe présentant des anomalies telles que des excréments, un brunissement localisé ou des signes de flétrissement.
Chenilles précoces et groupées
Ces chenilles voraces émergent des œufs déposés l’année précédente. Sans traitements préventifs, ces œufs ont survécu à l’hiver sans dommage et la situation va rapidement évoluer. Les premières à apparaître sont les tordeuses, qui tirent leur nom car leurs morsures déforment les jeunes pousses.
Pour toutes ces chenilles, l’application de Bacillus thuringiensis (Bti) représente la meilleure approche car elle ne cible pas les autres insectes. Il faut compter environ cinq jours entre la pulvérisation de cet agent biologique et le dépérissement des chenilles.
La tordeuse verte des bourgeons
La tordeuse verte des bourgeons (Hedya nubiferana) peut nuire au développement d’un jeune pommier en croissance, surtout si elle s’attaque aux branches principales.
La phalène brumeuse
Les arpenteuses telles que la phalène brumeuse (Operophtera brumata) se déplacent en arc, un mode de locomotion curieux qui leur a valu leur surnom.
Le cul-brun
Les chenilles des bombyx, comme le cul-brun (Euproctis chrysorrhoea), possèdent une toison qui les protège de nombreux prédateurs. Bien que peu fréquentes dans les vergers, leur présence en grand nombre peut causer des dommages importants, surtout à proximité des zones boisées.
Les chenilles hyponomeutes
Enfin, les chenilles hyponomeutes comptent parmi les plus destructrices, surtout sur les pruniers et pommiers. Leurs colonies, abritées par un cocon soyeux, peuvent défolier une grande partie d’un prunier, qui peine ensuite à repousser à cause des résidus de leur tissage.
Insectes piqueurs suceurs
Les pucerons cendrés et les pucerons noirs peuvent être observés sur les feuilles dès le début de la saison. Les prédateurs naturels sont encore peu actifs et, de plus, ils bénéficient de la protection des fourmis. Installez une bande collante autour du tronc, à environ 50 cm du sol.
Boursouflures suspectes
Les insectes piqueurs et certains acariens sont à l’origine des gonflements rougeâtres ou jaunes sur les feuilles des arbres. Ces déformations sont spectaculaires mais restent généralement sans gravité tant qu’elles sont très localisées. Éliminez les feuilles les plus atteintes pour limiter la propagation.
Le puceron lanigère
Le puceron lanigère, reconnaissable à sa couverture de filaments blancs laineux, est particulièrement nuisible. Ses colonies denses attirent peu les prédateurs naturels et affaiblissent significativement les branches affectées. De plus, leur activité peut exposer le bois et favoriser la formation de chancres étendus. Brossez pour éliminer une partie de la colonie et appliquez de l’huile de table pour étouffer les insectes restants ainsi que les jeunes. Taillez l’arbre pour aérer son centre. Ce puceron prospère dans les branches denses, ombragées et mal ventilées, les pommiers étant particulièrement vulnérables en raison de leur écorce tendre.
Les insectes xylophages
Les insectes xylophages, qui s’attaquent à l’intérieur du tronc et des branches, sont discrets mais extrêmement dangereux. Ils appartiennent à deux catégories principales.
Le xylébore disparate
Les scolytes de l’écorce, tels que le xylébore disparate, consomment les tissus juste sous l’écorce. Mesurant seulement quelques millimètres, ces insectes se multiplient rapidement, rendant l’arbre plus vulnérable aux attaques de champignons opportunistes, qui peuvent infester les vaisseaux conducteurs de sève. La seule méthode de lutte efficace consiste à couper les branches affectées, reconnaissables aux petits trous et à la sciure présente sur le tronc. Évitez de soumettre l’arbre à un stress continu, comme la sécheresse ou un mauvais drainage.
Les chenilles de gâte-bois et de zeuzère
Les chenilles de gâte-bois et de zeuzère consomment la partie centrale des branches d’un diamètre inférieur à 5 cm, se signalant par une sciure humide et malodorante. Si la branche atteinte a un diamètre inférieur à 3 cm, coupez-la car elle risque de se briser au premier coup de vent. Pour les attaques sur le tronc ou une branche principale, tuez la larve en injectant un produit anti-moustiques dans la galerie. Laissez ensuite la galerie ouverte pour faciliter la cicatrisation.
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